vendredi 30 avril 2010

Flower power


Arrosée de quelques rayons de soleils, la nature se réveille, laissant apparaître les couleurs et les parfums des primeurs et fleurs de printemps.

Si les fleurs égayent nos rétines et jouent sur notre moral, elles flatteront avec autant de bonheur nos papilles...

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A l'heure où l'on combine à merveille art culinaire et esthétisme, nous nous devions de réaliser une séance photo, à la fois mode et gourmande.
Au menu, une belle plante nommée Steam girl,un photographe fleuri d'idées répondant au nom d'Alejandro Escamilla, des gourmandises végétales rehaussées de pétales de fleurs comestibles cristallisées.

De plus en plus exploitées en gastronomie, les fleurs comestibles ne se mangent pourtant pas depuis hier...

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Les plus connues sont le chou-fleur, le brocolis, la fleur de courgette, le thym, le safran (pour son pistil), la fleur d'oranger, la rose, la camomille, la violette, le jasmin ou encore l'hibiscus.

Consommées fraîches, macérées, en sirop, en gelée, en confiture, en infusion, en décoction, ou tout simplement pour sublimer nos assiettes, elles sont également appréciées pour leur vertus thérapeutiques.

Souvent utilisées en pâtisserie, les eaux florales s'ajoutent à présent aux nectars de fruits (et huiles essentielles de fleurs), créant ainsi cocktail aromatiques, savoureux, et bienfaiteurs.

Pour siroter cette nouvelle génération de boisson, appelée Aromadrink, direction l'Artisan nature, premier bar à eaux florales de Paris.
Nous trouverons également une sélection de cocktails Aromadrinks à la carte du bar du Meurice et du Crillon.

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Pour jouer des arômes, sans se lancer dans la botanique, les huiles essentielles de fleurs sont une bonne alternative pour rehausser les saveurs et parfumer les plats.

Si certains chefs aiment décorer leurs assiettes de fleurs vivaces, aux couleurs printanières, d'autres semblent utiliser les mêmes fleurs pour leur goût délicat, comme si il agissait d'une épice ou d'un condiment.

Ainsi, le chef Keisuke Matsushima, officiant à Nice dans le restaurant du même nom, élabore un carpaccio de dorade et sorbet d'oignon en bataille de fleurs; Jean François Rouquette, du Park Hyatt Paris Vendôme, crée un thon poêlé à la sauge ananas et oignons caramélisés, ainsi qu'un macaron aux fraises des bois et coquelicots.

La Fleur comestible ayant pris quartier dans nos assiettes, cuisinons la comme ingrédient principal de nos plats salés et sucrés.

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Nous imaginerons beignets de fleurs de courge (sans pistils) et d'hémérocalles, tempuras de boutons d'hosta, soupe aux boutons de tournesol, aux orties blanches, velouté de pissenlits.

Nous ajouterons à nos gratins de légumes, primevères, boutons de pissenlit et fricaires.
Fleur de navet, camélias, chrysanthèmes, soucis et fleurs de fenouil pourront être cuisinées vapeur, comme légumes légers, pour accompagner viandes et poissons.

Pour une consommation sans cuisson, nous composerons salades salées et sucrées en tout genre.
La fleur de tournesol apportera un goût aigre-doux, le pétunia une saveur de laitue frisée, la bourrache un goût de concombre, la capucine un goût de radis, le bégonia un goût citronné, la fleur de ciboulette une saveur d'oignon, la pensée une saveur de noisette, la primevère une note de miel.
Nous apprécierons également centaurées, glaïeuls, fleurs de coriandre, de basilic , de menthe, de trèfle, pétales de tulipe et pétales de marguerite.

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Côté sucré, nous réaliserons gratins de fruits aux oeillets grenadine, fuchsias, lilas, roses trémières, mimosa ou encore sauge ananas.

Pour créer Flans et crèmes pâtissières aromatisées, nous laisseront infuser, plusieurs heures, les fleurs dans le lait (biologique bien sûr).
Nous choisirons entre géranium, violette, lavande, lys blanc, ylang ylang, seringat, chèvrefeuille, coquelicot et mélisse.

Nous ajouterons parfois même, sucres aux fleurs, pour encore plus de parfum.

Les gastronomes qui souhaitent s'initier à cette nouvelle tendance culinaire, mais qui ne savent pas où s'approvisionner, se tourneront vers Marius et Auda, qui développent dans l'arrière pays niçois, une gamme complète de fleurs comestibles.

Pour savourer des plats déjà mijotés, une halte chez Fuchsia s'impose.
L'épicerie fleur de Montréal offre de nombreuses préparations végétariennes, et produits artisanaux autour de la fleur comestible...

vendredi 23 avril 2010

Street food

A la mode dans le monde entier, excepté à Montréal où les cantines ambulantes sont interdites par la ville, la cuisine de rue est un art de vivre à part entière.

Dotée d'une identité culturelle forte, la street food est la meilleure façon de découvrir le pays de l'intérieur.

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Maïs grillé à Paris, Fish'n'chips à Londres, Noodles soup à Pékin, Hot dog à New York, le citoyen moderne cherche de plus en plus à se nourrir rapidement, et ce, à toute heure de la journée.

Au delà d'une alternative alimentaire pour gastronome en manque de temps, la street food (à ne pas confondre avec malbouffe et déséquilibres alimentaires des fast food) propose mets et encas multiculturels, simples, authentiques et savoureux.

La cuisine de rue, porteuse de délices que tout à chacun peut s'offrir, gagne en popularité.

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Si en septembre dernier, Thierry Marx (Chef doublement étoilé du Château Cordeillan Bages) initiait les chômeurs à la cuisine nomade; New York organise chaque année (depuis maintenant 5 ans) les Vendy Awards, récompensant les meilleurs vendeurs de rue.

Avec 7000 cuisiniers mobiles/itinérants, New York s'inscrit comme le plus grand resto à ciel ouvert.
Entre spécialités asiatiques, indiennes, burgers, brochettes, pretzels,..., le hot dog (dit le chien chaud) est de loin la plus commune de la ville.

Petit pain allongé fourré d'une saucisse cuite (vapeur ou grillée), ce dernier se dégustera nature ou "all dressed".
Le "tout garnis" sera alors badigeonné de moutarde, ketchup, oignons doux, choucroute, mayonnaise ou encore de relish (chutney aigre-doux de pickles ou de poivron rouge).

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Les amateurs de sucré/salé trouveront sur le marché des sauces plus originales, comme le relish de betterave, chutney de mangue épicée, ou encore moutarde au miel, élaborées pas le duo Anglais Rick & Peter.

Si la garniture varie du poulet au tofu selon les étalages, il faudra se rendre à Austin, au texas, pour goûter aux saucisses les plus inhabituelles qu'il soit.
A la carte du Frank : hot dog artisanaux de porc, de lapin et d'antilope.
Nous napperons également nos pains de condiments maisons tels que la moutarde au curry ou la compote aux airelles...

Pour un hot dog soucieux de l'environnement, nous partirons à brooklyn, au Bark Hot Dogs, où les ingrédients se veulent locaux et organiques.

Inspirés par leur concept de gastronomie écologique, imaginons la cuisine ambulante de demain...

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Notre roulotte à hot dog, crée par Daniel Hilchtein, fonctionnera à l'énergie solaire et offrira aux consommateurs des produits biologiques de la région.

Nous n'oublierons pas de nous faire répertorier sur Streetgrub, portail de localisation des échoppes de rue sur internet...

mercredi 14 avril 2010

Toqué!

Ville Unesco du design, Montréal ouvrira ses portes aux visiteurs en quête de création les 1er et 2 mai prochain.

Après s'être invité dans les agences de pub, cabinets d'architectes et bureaux de design de renoms, direction le coeur de Montréal pour une expérience gastronomique, entre produits du terroir et design culinaire.

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Rendez-vous du gratin gourmand Montréalais, le Toqué! se veut l'un des meilleurs restaurant de la ville.

De la famille des Relais & Château, mention grand chef, le restaurant 5 étoiles orchestré par Normand Laprise, propose une cuisine novatrice faite exclusivement de produits régionaux.

Défendant les producteurs de la communauté agricole et fermière locale, le menu est élaboré dans le respect des saisons et de ce que chacune d'elles à de meilleur à offrir.

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Nous dégusterons ainsi légumes, herbes sauvages, plantes maritimes, fleurs comestibles, canard, boeuf, agneau, poisson, et autres produits qui fait la fierté du Québec.

Nos papilles se mettront en alerte à la simple lecture de la carte.

En entrée, nous nous laisserons tenter par les pétoncles marinés, daïkon, eau de pomme et mousse de wasabi.

Tout en nuances, les assiettes offrent un savant contraste de textures et de saveurs.

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L'expérience culinaire se poursuivra par un magret de canard, purée d'ail noir, coeur de laitue romaine, pommes de terre au beurre fumé.

Si l'on imagine les plats se dresser d'une certaine manière, leur arrivée sur la table est toujours du plus bel effet.

Oscillant entre tableau et sculpture, l'assiette éveille rétines et narines autant qu'elle chatouille les papilles.

Pour le dessert, nous savourerons volontiers bleuets sauvages d'Abiti à l'eau d'estragon, mousse au chocolat ivoire et sucre aux herbes.

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Pour ceux dont la cuisine doit rimer avec émotions, le restaurant ajoute à sa carte un menu dégustation conjugué en 7 services.

Tenus secrets, les plats ne sont dévoilés qu'au fur et à mesure du service...

Rythmé par l'effet de surprise, le repas prend une toute autre dimension et permet de découvrir de nouvelles saveurs (qu'il s'agisse d'accords subtils pour les uns ou combinaisons renversantes pour les autres).

Si certains souhaitent emporter un brin de toqué! à la maison, voici la recette des Croustilles de betterave, crème et caviar de saumon de Normand Laprise:

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Ingrédients pour la réalisation des croustilles:
  • 500g de betterave
  • une noix de beurre à température ambiante
  • sel et poivre
A l'aide d'une mandoline, couper les betteraves en tranches très fines (aussi fin que possible).
Sur une plaque de cuisson, disposer une feuille de papier sulfurisé et la badigeonner de beurre.
Beurrer ensuite une seconde feuille et réserver.
Poser les tranches de betterave sur le papier préalablement beurré (sur la plaque de cuisson), assaisonner de sel et poivre, puis recouvrir le tout avec la seconde feuille de papier sulfurisé.
Enfourner à 150°C pendant 8 minutes.
Retirer la feuille du dessus et poursuivre la cuisson jusqu'à ce que les tranches soient croustillantes (8 à 10 minutes environ).
Sortit du four et laisser refroidir.

Ingrédients pour la crème et caviar de saumon:
  • 1kg de betterave
  • 1c.s de miel
  • 1 branche d'oignon vert
  • 250ml d'huile d'olive
  • 500ml de crème entière à 35%
  • caviar de saumon
Passer le kilo de betterave dans une centrifugeuse pour en extraire le jus.
Filtrer à l'aide d'un filtre à café si nécessaire.
Ajouter le miel au jus et réduire le mélange à feu moyen-doux jusqu'à obtention d'une consistance homogène.

Blanchir l'oignon vert dans de l'eau bouillante et le mixer avec l'huile d'olive.
Filtrer le mélange à l'aide d'un filtre à café.

Fouetter la crème pour qu'elle épaississe et assaisonner avec du sel.
Avant de servir, diviser la crème et la répartir dans 2 bols.
Dans le premier, ajouter quelques cuillères à soupe du mélange huile et oignon.
Dans le second, mélanger le caramel de betterave à la crème.

Décorer l'assiette avec la crème, puis alterner entre croustilles et noisettes de caviar de saumon.

mardi 6 avril 2010

Delicatessen

Souvent abrégé sous le nom de Deli, ce lieu de restauration et épicerie est une véritable institution du paysage urbain Américain et Canadien.

Dans un genre fortement influencé par la cuisine Juive Ashkénaze, d'Europe de l'est, le Deli offre des prêt à consommer copieux et savoureux, produits frais, pâtisserie et boulangerie.

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Nous nous régalerons de sandwichs frais, salades, soupes, omelettes, viandes, charcuterie hébraïque et fromage au poids.

Nous dégusterons également pickles (gros cornichon aigre-doux typique d'Europe de l'est), coleslaw, kugel (pudding de vermicelles) et autres accompagnements propres aux Delis.

Si leur réputation tient beaucoup à leur offre en matière de viande, le reste de la carte n'en reste pas moins alléchant, bien au contraire.

Après avoir goûté au salami maison de chez Kat'z Deli à new York, ainsi qu'au smoke meat de chez Shwartz's à Montréal, nous essayerons un tout autre genre de Deli qui ravira pupilles et papilles: Le Delicatessen.

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Avec une carte inspirée des Delis traditionnels, le chef Michael Ferraro élabore une cuisine internationale réconfortante.

Que cela soit au petit déjeuner, déjeuner ou dîner, entrées, plats et desserts sauront se faire apprécier des fins palais.
Des pancakes de ricotta aux pommes caramélisées et crème au citron, à l'assiette de saumon fumé et son bagel nappé de crème fromagère, les assiettes se vident en rien de temps.

Ainsi, les mélanges de saveurs (aussi simples qu'elles n'y paraissent) font vibrer le coeur de Soho.

Résolument moderne et branché, le Delicatessen (même si il n'en a que le nom et l'inspiration culinaire), s'inscrit comme le plus design des Delis New Yorkais.

Dès lors, donnons un nouveau souffle au sandwich de viande, débordant de tout bord, du Deli nord Américain.

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Nous imaginerons une composition de pain complet, crème au beurre et graines de moutarde, pastrami et confit d'ananas aigre-doux.

Ingrédients pour le confit d'ananas:
  • 1 petit ananas
  • 200 g de sucre
  • 30 cl d'eau
  • 1 c.c de poivre de Penja (selon les goûts)
Peler l'ananas, le couper en tranches, puis en petits dès.
Verser l'eau et le sucre dans une marmite à confiture.
Porter à ébullition et ajouter l'ananas (ainsi que le poivre).
Baisser le feu de façon à ce que le sirop frémisse et laisser confire une bonne heure en remuent régulièrement.
Poursuivre la cuisson jusqu'à ce que les dès soient confits et le sirop épais.
Réserver au réfrigérateur.

Ingrédients pour la composition au pastrami:
  • une tranche épaisse de pain de mie complet
  • une tranche de pastrami
  • une cuillère à soupe de beurre demi-sel à température ambiante
  • une pincée de graines de moutarde
A l'aide d'un emporte pièce (où à la pointe d'un couteau), former un cercle dans la mie de pain et réserver.
Battre le beurre à la fourchette jusqu'à obtention d'une crème lisse. Ajouter les graines de moutarde et battre à nouveau quelques instants.
Tartiner légèrement le pain de crème au beurre, en veillant à ne pas tasser la mie.
Couper la tranche de pastrami à l'emporte pièce, puis la déposer sur le pain beurré.
Ajouter une cuillère à café de confit d'ananas et décorer avec un brin de persil plat.

Si le pain de mie accompagne souvent la légendaire viande fumée, cette dernière se dégustera volontiers sur de petits pains ronds troués, pochés dans l'eau bouillante et cuits au four, aussi nommés bagels.


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Le rouleau Yiddish en forme d'anneau, dit bagel, met en rivalité New York et Montréal.

Tous deux fait d'une pâte au levain naturelle, ils sont cependant différents sur bien des points.

Alors que le Bagel New Yorkais contient du malt, de la farine, du gluten et de la levure, le Montréalais ajoute à ces ingrédients de l'oeuf et adoucie son eau de pochage (mélange d'eau bouillante et fécule de pomme de terre) avec du miel.

Le New Yorkais sera légèrement plus gonflé, plus ferme, plus croustillant et un peu salé; le Montréalais sera quant à lui, plus petit avec un plus gros trou, plus souple, avec une saveur plus douce et une teinte irrégulière (car cuit au feu de bois).

Pour observer la fabrication de ces petits pains, dirigeons nous dans le Milend, où les temples Montréalais du bagel produisent 24 heures sur 24, 365 jours par année.

Ouverts au public, les pièces de St Viateur bagel et Fairmount bagel, se dégustent encore toutes chaudes et croquantes.

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Pour s'adonner à la réalisation de bagels New Yorkais, nous suivrons les conseils avisés de Marc Grossman (créateur du Bob's juice bar et de Kitchen à Paris), au travers de son dernier ouvrage "Bagels comme à New York" (aux éditions marabout).

Qu'il soit nature, aux graines, aromates, oignons frits, fruits secs ou pépites de chocolat, le bagel se mange aussi bien nature que garnis.

Si l'incontournable se veut servi de fromage à la crème (Philadelphia cream cheese), tranches de saumon fumé et lamelles d'oignon rouge, chacun pourra laisser aller ses envie et créer le bagel qui lui ressemble.